Croire davantage au potentiel des femmes
Évalue-t-on différemment les femmes et les hommes face à un projet d’affaires ? C’est ce que croit Danièle Henkel, ex-dragonne bien connue au Québec avec ses entreprises du domaine médico-esthétique. « On juge beaucoup l’homme sur son potentiel en regardant combien il croit pouvoir rapporter dans un an, affirme-t-elle. Mais on juge encore beaucoup la femme sur ses accomplissements, sur ce qu’elle a vendu. Il faut aussi regarder son potentiel. » En se lançant en affaires il y a une vingtaine d’années, Danièle Henkel s’est fait refuser du financement plusieurs fois. Lorsqu’on ne lui demandait pas de se faire endosser par son mari ! Elle s’est débrouillée seule, en frappant aux portes pour vendre son Gant Renaissance jusqu’à ce qu’elle en ait vendu suffisamment pour qu’une directrice de succursale d’une grande banque accepte de lui accorder une marge de crédit de… 5000$ !
Heureusement, la femme d’affaires qui vient de lancer le livre Ces différences qui nous rassemblent voit une grande évolution dans le soutien à l’entrepreneuriat. « À l’époque, il n’y avait pas les mêmes outils, programmes, subventions et sites internet pour nous aider. Lorsqu’on se lançait en affaires, on était vraiment seul. »
Pour une plus grande diversité
Si les réseaux pour aider les femmes d’affaires se sont grandement développés dans les dernières années, ils gagneraient à être plus inclusifs, selon Carla Beauvais, cofondatrice de Cajou Cuisine, une entreprise qui propose des activités pour préparer des repas en famille.